Jonathan Divertissement a fait la connaissance avec Sweet Cherrie lors de ses débuts à la FLQ au tout début des années 2000. Il ne l’avait pas revue depuis plusieurs années jusqu’à ce qu’il la revoit l’été denier alors qu’elle accompagnait parfois la Monkey Family. Cherrie lui avait dit qu’elle préparait son retour au ring. L’idée de cette entrevue est née à ce moment-là, même si le projet ne s’est concrétisé que récemment.
Et soyez avisé, elle en a des choses à raconter! De ses tout débuts avec son entraîneuse Lufisto à son combat hardcore contre son propre frère en passant par sa participation aux Bougon et à son passage à la Shimmer en compagnie de Bailey et Asuka! Voici celle que l’on surnomme l’Enfant Chérie de la Lutte au Québec, Sweet Cherrie!
Monsieur Divertissement: Comment cette passion pour la lutte professionnelle a débuté pour toi?
Sweet Cherrie: La lutte a toujours fait partie de mon quotidien depuis que je suis toute jeune. D’aussi loin que je me souvienne, mon frère jouait toujours avec ses bonhommes de lutte et on regardait la lutte à la télévision. On avait un voisin, Danny Dallas, Grant Gray de son vrai nom, le père de Jason et Keven Gray. Il s’est lié d’amitié avec nos parents, et quand il a appris qu’on aimait la lutte, il nous a fait part qu’il faisait de la lutte. On est allé aux Loisirs St-Jean-Baptiste pour le voir et l’encourager. C’est ainsi que je suis entré dans cet univers et que je me suis dit qu’un jour j’aimerais vraiment ça faire de la lutte.
Mr Divertissement: Te souviens tu à quel âge tu as décidé que tu voulais devenir lutteuse?
Sweet Cherrie: J’avais 17 ans quand j’ai retrouvé Danny Dallas, on l’avait perdu de vue. C’est là que j’ai appris qu’il y avait possibilité de me faire entraîner. J’ai alors commencé l’entraînement avec Lufisto, Jaguar et Randy Côté.
Mr Divertissement: Qu’est-ce qui t’a motivé à vouloir devenir lutteuse, ce qui t’attirait dans ce drôle de monde.
Sweet Cherrie: J’aimais tout. J’aimais la réaction de la foule, j’étais curieuse de connaître ce qui se passait derrière le rideau. Le côté caché de la lutte, est-ce vrai ou arrangé? Tous ces mystères ainsi que tout le côté spectacle avec la foule, c’est ce qui m’a attiré à vouloir devenir une « performeuse » et à faire des matchs de lutte.
Mr Divertissement: Quelle belle photo avec Danny Dallas! C’est super! J’adore les vieilles photos particulièrement, car elles sont plus rares.
Sweet Cherrie: Je suis chanceuse d’avoir autant de photos qui expliquent mon histoire, je me disais qu’en arrêtant c’est ce qui allait me rester.
Mr Divertissement: Est-ce que ton entraînement a été difficile? Ça a duré combien de temps et en quoi ça consistait?
Sweet Cherrie: Mon entraînement a été excessivement difficile. J’avais toujours fait des sports d’équipe, et aucun de ceux-là n’exigeaient d’habilités athlétique, de flexibilité plus précisément. Ça m’a beaucoup ralenti, mon premier tombé de lutte que j’ai réussi à faire en cour a pris quasiment 1 an. Vu que je n’avançais pas aussi rapidement que mon frère et mes cousins, j’ai décidé de devenir arbitre. Ça llait me permettre de pouvoir bien comprendre la psychologie de la lutte tout en apprenant comment travailler dans un ring. Comme ça j’allais me faire connaître par diverses promotions et ce serait plus facile d’aller y lutter plus tard.
Mr Divertissement: Tu as arbitré combien de temps? Ça t’a aidé pour la suite?
Sweet Cherrie: J’ai arbitré au moins 2 ans pendant l’entraînement avant de lutter régulièrement. Ça a fait une grosse différence dans mon parcours de lutte. Je ne pense pas que j’aurais eu cette longévité, ça m’a aidé à avoir une bonne structure.
Mr Divertissement: Est-ce que tu te souviens de ton premier match?
Sweet Cherrie: Mon premier match Lufisto vient de me l’envoyer. Le 24 novembre 2000. C’était en équipe avec ma prof Lufisto à Québec. Ensuite c’était à la FLQ, toujours en équipe avec Lufisto contre Jaguar et Hyenah. La FLQ et la ICW sont devenus ma maison mère. Puis j’ai fait la FCL à Shawinigan, la JCW à Jonquière. J’ai commencé à me promener partout partout!
Mr Divertissement: Peux tu me parler de ton entraîneuse Lufisto et de son influence sur ta carrière. Était-elle une inspiration pour toi? Car il y avait vraiment peu de lutteuses à l’époque.
Sweet Cherrie: J’ai rencontré Lufisto pour la première fois à la ICW et j’ai eu la chance de lui parler grâce à Danny Dallas. Quand je l’ai vu lutter, ça m’a confirmé qu’une fille pouvait monter dans un ring de lutte. Ça m’a ouvert plein de possibilité et donner l’envi de pratiquer ce sport. Ses précieux conseils à cause de son cheminement étaient hyper gratifiants.
Si ce n’était pas d’elle, la lutte féminine n’aurait pas évolué autant selon moi. Elle a brisé des barrières et fait en sorte que notre place dans la lutte, dans un monde majoritairement masculin, soit respecté. C’est tout un honneur pour moi de dire que c’est ma coach de lutte. Tout au long de mon parcours, elle a été disponible, toujours prête à m’épauler, à me conseiller et à répondre à mes questions. À ma connaissance elle a toujours été là pour toutes les filles, pour aider les générations suivantes. Pour preuve il y a la WWS, une fédération toute féminine gérer par des femmes. Lufisto est très inspirante et je suis reconnaissante, car je ne crois pas je serais allé aussi loin dans mon parcours si je ne l’avais pas autour de moi.
Mr Divertissement: Je crois que tu as commencé à la FLQ en 2001; comment as tu commencé à lutter pour les Leduc?
Sweet Cherrie: Avant que la FLQ commence, dans la même salle sur Cartier, il y avait la WFI. La WFI est ensuite devenu la UPW, puis pour finalement devenir la FLQ avec Monsieur Leduc. Moi j’avais commencé à m’entraîner à l’époque de la WFI et j’ai continué avec les Leduc quand ils sont arrivés. Ils sont devenus une famille, plus que de la lutte. J’ai vécu plusieurs magnifiques années avec eux.
Mr Divertissement: Quels sont tes meilleurs souvenirs de la FLQ et la famille Leduc?
Sweet Cherrie: Il y en a tellement! La FLQ en général est un merveilleux souvenir. J’ai beaucoup aimé travaillé avec Kim Leduc, c’est une personne qui m’est très chère. Un de mes bons souvenirs c’est quand on a fait le festival de la Truite Moucheté devant plus de 1000 personnes. C’était un gala et une expérience incroyable! J’avais lutter contre Nick Usher en ouverture et j’en garde un excellent souvenir.
Je ne peux pas passer sous silence que j’ai eu la chance grâce à la FLQ de participer au tournage des Bougon et du film Le Ring. Avec la gang de la FLQ, on a participé à une émission matinale à ce qui s’appelle aujourd’hui Noovoo avec le journaliste Réjean Léveillé. Ce sont tous des expériences hors ring incroyables que je n’aurais pas eu sans la FLQ.
Mr Divertissement: Peux tu nous parler de ton expérience à l’émission les Bougon? Qui as tu rencontré? Comment s’est déroulé le tournage? Comment tu t’es senti de participer à l’émission la plus populaire de la télé?
Sweet Cherrie: Ce fut une expérience enrichissante incroyable. J’ai adoré tout le côté humain à l’arrière scène, comment c’était une équipe soudée, autant les comédiens que l’équipe de tournage. Un peu comme la lutte; c’est une grande famille. Les comédiens étaient super gentils, ils étaient intéressé à ce qu’on faisait. Ils nous posaient des questions sur ce que l’effet de la lutte sur notre corps, sur la douleur.
Hélène Bourgeois-Leclerc et moi on a eu une super belle discussion sincère pendant qu’on se faisait maquiller. Elle voulait savoir qui j’étais et pourquoi je faisais ça. Maman Bougon, c’était une femme super humaine. Quand elle te parle, tu ressens sa sagesse; ça faisait du bien. C’était positif sur toute la ligne. J’aimais déjà l’émission, mais j’ai appris à l’aimer davantage en apprenant à connaître les humains derrière tout ça.
Mr Divertissement: Et votre participation à l’émission du matin avec Gildor Roy, ça s’est passé dans quel était le contexte?
Sweet Cherrie: Pour ce qui est de Caféine, c’était mon initiative. J’ai eu un buzz; je voulais qu’on parle de la FLQ et de la lutte en général, de ma passion pour ce que je fais! J’écrivais à plein de monde; si ça vous tente de parler de lutte, venez nous voir! J’avais écrit à Réjean Léveillé de Caféine, car il allait à plein de place pour ses reportages.
C’était très tôt le matin; je devais partir à 5h le matin pour me rendre à la salle et il fallait que le ring soit monté et tout. Carl Leduc et toute la gang ont apprécié le moment; ça a permis de faire parler de la FLQ et de la lutte. Réjean m’avait réécrit pour me dire que ses copains journalistes avaient adoré son topo. C’était rare qu’on entende parler de la lutte à la télé dans ce temps-là.
Mr Divertissement: Je viens de voir l’entrevue dans le 7 Jours. Comment c’est arrivé? C’était mon magazine préféré quand j’étais gamin!
Sweet Cherrie: J’ai été contacté par la journaliste; ça lui tentait de m’interviewer après m’avoir vu à Caféine!
Mr Divertissement: Tu as lutté à la FLQ pendant combien d’années?
Sweet Cherrie: J’ai lutté pour la FLQ de 5 à 6 ans minimum.
Mr Divertissement: Après la FLQ, où as tu lutté régulièrement? Comment s’est passé cette transition?
Sweet Cherrie: J’ai commencé à lutter à la SWF Drummondville, à la CPW à Gatineau, à la FCL à Trois-Rivières/Shawinigan. J’ai fait énormément de « spot shows », j’ai lutté à peu près partout au Québec. Je pense qu’il y a une seule fédération que je n’ai pas faite à Thetford Mines. J’ai eu le privilège de faire toutes les fédérations, mais celles que j’ai nommé j’y luttais régulièrement.
Mr Divertissement: J’ai appris dans l’entrevue que j’ai faite avec Hyenah qu’il était votre cousin. Est-ce qu’il y a d’autres monde de ta famille qui ont été impliqué dans le monde de la lutte?
Sweet Cherrie: Oui il y a avait mon autre cousin Patrick (Hyper), mais il ne lutte plus. Et mon frère Spike, évidemment!
Mr Divertissement: Je me souviens très bien d’Hyper, il était en équipe avec Spike dans un duo nommé les Nike Boys! Parlant de Spike, j’étais très content de te revoir dans le ring à St Nicéphore quand tu as remplacé Scream pour faire équipe avec l’homme au regard de glace ICE contre Les Gros Monsieurs Dom Kruger et ton frère!
Mr Divertissement: La photo où tu as le visage ensanglanté a été prise après ton seul combat en simple contre ton frère à la ALF, un moment qui a dû être très spécial pour toi. C’est toujours plus intense quand c’est des gens qui s’aiment, n’est-ce pas?
Sweet Cherrie: Oui vraiment! Ce combat là va toujours rester spécial pour moi. C’est au-delà de la lutte, vu que mon frère reste mon frère; c’était ultra-spécial! C’est la première fois que j’ai passé à travers une table, la première fois que je saignais autant. C’était un match de chaîne et Spike s’était défait de son côté de la chaîne dès le début du match. J’ai donc dû traîner la chaîne tout le long du match. Tout ce qu’il me faisait, il fallait que je supporte la chaîne en plus! Je suis vraiment très fière de tout ce qui entourait ce combat, le montage de la promo!
Sweet Cherrie: C’était un match solide, je ne pourrai jamais l’oublier. J’étais raquée! Mais c’était vraiment cool, et j’aspire d’ici la fin de ma carrière à un dernier match solo contre mon frère Spike. C’est aujourd’hui un lutteur dont je suis tellement fière, je ne le dirai jamais assez!
Oui, tu m’as vu à l’ALQ en février contre lui dans un match par équipe, mais il faut mentionner que je n’étais même pas supposé de lutter. J’ai remplacé, et on m’a convaincu de la faire, mais quand j’ai gagné la ceinture en janvier à la NWC, je me suis blessé à la côte. J’en ai pas parlé, mais ça a un peu fucké mon retour! Quand j’ai remplacé à Drummondville, je savais que j’avais d’autres matchs qui s’en venaient, des défenses du titre féminin à la NWC, alors je ne voulais pas trop en faire, mais on m’a mis en confiance. Ça a bien été. Et j’aimerais donc refaire un autre match contre Spike au sommet de ma forme. Mais pour en revenir au match de chaînes, je suis vraiment contente que mes parents n’étaient pas là pour voir ça! Mais aussi très déçue que ça n’a pas été filmé. Tout ce que j’en garde comme souvenirs ce sont des photos.
Mr Divertissement: On a beaucoup parlé de la FLQ, mais tu as aussi parlé de la ICW comme une de tes maisons. Qu’as-tu apprise avec la famille Proulx et en quoi la ICW est-elle spéciale pour toi?
Sweet Cherrie: J’ai énormément appris, surtout sur comment travailler de façon spontané et non-scripté. Ça a été un l’ajout d’une belle corde à mon arc, le côté improvisation. Chaque place nous apporte quelque chose de différent, c’est l’avantage de se promener. C’est agréable d’avoir sa maison, mais c’est intéressant de voir comment ça fonctionne un peu partout. La ICW est une organisation que j’affectionne particulièrement.
Mr Divertissement: As-tu eu la chance de voyager hors du Québec grâce à la lutte?
Sweet Cherrie: Je suis allé à la Shimmer entre autre. Si tu regardes cette photographie, j’étais avec Bayley, Asuka, Ruby Soho!!
Mr Divertissement: Veda, Mercedes, Athena… wow! Trop cool! Maudite belle gang. (Littéralement!) Il y a tellement de stars sur la photo, c’est fou. Peux-tu nous parler de ton expérience à la Shimmer.
Sweet Cherrie: C’était une de mes plus belles expériences hors Québec. C’était hors du commun. La petite fille de 7-8 ans que j’étais aurait jamais pensé un jour prendre l’avion pour aller à Chicago lutter. J’étais entouré de Angie Skye, Kalamity, Lufisto, Kira et Pat Laprade. C’était vraiment cool de vivre ça avec eux; c’était une véritable montagne russe d’émotions! Lufisto nous avait bien coaché sur comment agir là-bas, de façon professionnelle, pour bien paraître et donner une bonne impression.
Une fois là-bas, on a pas eu beaucoup d’heures de sommeil. On sort de l’avion, on va à l’hôtel, on dépose nos choses et on se dirige immédiatement à la salle. Il y a 3 ou 4 tapings vidéo en 2 jours, il n’y a pas de temps à perdre. Moi je luttais dans l’avant-gala, mais ça ne me dérangeait pas. Je voulais juste vivre l’expérience. Et c’est plus tard que j’ai réalisé que j’étais entouré de toutes ces filles qui ont monté à NXT et à la WWE.
Tout ce que j’ai ressenti, l’espèce de sentiment de « Girl Power! », dans un groupe semblable, c’était incroyable! C’était surnaturel de voir tout le soutien et le respect de la communauté de la lutte féminine. J’ai eu 2 matchs, dont un contre Ruby Soho. J’étais en équipe avec Kira. Après le match, une vétéran vient te voir pour te parler de ton match; tes bons et moins bons coups, pour te permettre de pouvoir t’améliorer en tant que lutteuse et performeuse. Juste ça c’était vraiment super et très constructif. Je ne pourrai jamais oublier cette expérience, et plus encore à cause du retour!
Les conditions météorologiques ne permettaient pas de pouvoir revenir en avion, j’ai donc dû faire Chicago-Montréal en voiture. Je suis arrivé chez moi, j’ai pris ma douche et je suis parti travailler. Une véritable aventure! Quand je regarde cette photo, je suis vraiment heureuse d’avoir vécu cette expérience inoubliable et d’avoir eu les commentaires que j’ai reçu.
Mr Divertissement: Y a t’il des rivalités que tu as eu qui sortent du lot?
Sweet Cherrie: J’ai adoré la rivalité que j’ai eu Misty Haven; ça a commencé à Gatineau et on s’est promené. Ça a fait de moi une meilleure lutteuse. J’ai aussi parcouru le Québec avec Josiane The Pussycat. Et de lutter avec Kalamity à New York, c’était incroyable!
Sweet Cherrie: Je suis également très fière d’avoir affronter Mercedes Martinez en finale de Femmes Fatale. Être humble ça peut rapporter. Je n’avais jamais eu aussi confiance dans un ring. Elle était tellement généreuse! En plus d’être autant douce en dehors du ring que rude à l’intérieur. J’ai réussi à démontrer à ceux qui doutaient de moi que j’étais capable de performer à la hauteur d’une grande finale en offrant l’une des meilleures performances de ma vie. Je lui en serai toujours reconnaissante; les gens ont cru que j’avais peut-être une chance de l’emporter contre une lutteuse de calibre international. On a tellement bien travailler ensemble. J’adore la lutte profondément, et on se rejoint toutes là-dedans. La lutte est une grande famille!
Mr Divertissement: Es tu fière du chemin parcouru par les lutteuses au Québec et partout ailleurs comparé à ce que c’était quand tu as débuté?
Sweet Cherrie: Pour ce qui est de la progression de la lutte féminine, c’est certain qu’on est beaucoup plus nombreuses maintenant. C’est vraiment agréable de voir cette belle solidarité, qu’on se tienne ensemble. Il y a encore des enjeux qu’on peut combattre si on se soutient. Mais oui, c’est vrai que les lutteuses affrontent souvent les mêmes lutteuses. Mais c’est souvent le cas pour les lutteurs aussi. L’avantage c’est que ça permet de développer une belle chimie et donner des meilleurs matchs. Il est aussi vrai qu’on s’améliore en affrontant divers adversaires. Dans les deux cas il y a du bon et on apprend.
Mr Divertissement: Après toutes ces années, qu’est-ce que tu considères être ta contribution à la lutte féminine québécoise?
Sweet Cherrie: La lutte féminine a toujours été importante pour moi et j’ai appris à donner au suivant. C’est dans ma personnalité. Je suis toujours là pour la nouvelle génération, pour les écouter, les accompagner et les conseiller. Si je peux faire en sorte que tous les efforts qu’on a fait ne soit pas perdu, que la lutte féminine garde sa place, je serai satisfaite.
Mr Divertissement: J’ai cru comprendre que tu avais arrêté de lutter pendant un certain temps. Peux-tu nous expliquer pourquoi tu as décidé de faire un retour?
Sweet Cherrie: J’ai toujours aimé travailler en arrière scène, ça me suffisait de pouvoir aider sans faire parti du spectacle. J’avais jusque là perdu le goût à mon sport. Car oui la lutte c’est le plus beau sport au monde, mais ça peut être très méchant et sournois aussi. Moi j’ai toujours voulu être authentique, et je ne pouvais plus car je ne sentais plus la passion. Quand on m’a une offre de faire parti d’un clan, les Wild Monkeys (Grizzy, Blazer, Voltage et Francisca Proulx), j’ai vu ça comme une opportunité d’y reprendre goût et d’avoir du plaisir.
J’avais le goût d’être là pour la nouvelle génération de lutteuses. Le désir de lutter contre certaines d’entre elles d’ici ma retraite. C’est pour ça que j’ai recommencé à lutter en janvier. Je voulais montrer à ma petite nièce que quand on veut dans la vie, on peut déplacer des montagnes, qu’on peut rebondir! Même si on a de la peine parfois, on peut décider de se relever et de faire des belles choses. C’est ce que je voulais lui démontrer à travers mon retour à la lutte. Et il n’y avait rien de mieux pour réussir mon retour que d’être appuyé et encouragé par ma famille Quand je vois les yeux brillants de ma nièce quand je me dirige vers le ring, il n’y a pas de plus belle récompense que ça!
Mr Divertissement: Tu as récemment été couronnée championne à la NWC. J’ai vu ton frère Spike lutter là récemment avec l’autre Gros Monsieur Dom Kruger. Est-ce que cette organisation a une place spéciale dans ton coeur?
Sweet Cherrie: La NWC est devenue pour moi comme une maison, une famille. Je suis contente de pouvoir me promener, mais également de pouvoir me sentir chez moi. La confiance de Pierre Joly, avec ce qui est arrivé à sa conjointe l’an dernier, ça nous a encore plus rassemblé. On a montré un soutien indéniable et beaucoup de coeur face à la situation.
Sweet Cherrie: J’invite d’ailleurs les gens à venir au Massacre de la St-Jean qui arrive à grand pas le 15 juin au 7111 des Érables à Montréal! C’est notre plus gros show de l’année. Suivez la page Facebook de la NWC pour tous les détails.
https://www.facebook.com/LutteNWC
Mr Divertissement: Quel est ton rôle au sein de la Women’s Wrestling Syndicate et comment entrevois tu l’avenir de la lutte féminine au Québec?
Sweet Cherrie: Je considère que ce projet créé par Lufisto est très important pour la lutte féminine et son avenir. Je suis agente backstage et arbitre comme à mes débuts. MAIS je ne suis pas contre de faire un match si l’opportunité se présente!
Mr Divertissement: Penses-tu lutter encore longtemps?
Sweet Cherrie: J’ai encore beaucoup à donner et je recommence à me sentir bien dans le ring. Tant que ce sera comme ça, m’a être là! Il ne faudrait surtout pas négliger l’importance 100 livres que j’ai perdu pour me permettre de remonter dans le ring.
Mr Divertissement: Je n’étais pas au courant, peux tu nous en parler? C’est très impressionnant! Comment as tu fait pour perdre autant de poids?
Sweet Cherrie: J’ai travaillé fort! J’étais tannée de tout, autant dans ma vie en générale que de la lutte. J’ai pris une longue pause, je me suis laissé aller. Après la pandémie, mon frère a rencontré un certain Simon Lacasse (même nom de famille que nous!) qui a fait un programme alimentaire; mon frère a eu des résultats excessivement surprenant! Je suis donc aller rencontrer cette personne et à partir de là tout a changé pour moi. J’ai retrouvé la personne que j’étais et ça m’a permis de revenir à la lutte en tant que lutteuse. J’aimais bien être en arrière-scène et je ne l’ai pas fait dans le but de redevenir lutteuse. Tout ce travail là je l’ai fait pour moi. Au-delà de la lutte, il est important de s’aimer et de prendre soin de soi. C’est un cheminement qui m’a permis de revenir dans le ring, je suis vraiment fière de cet accomplissement.
Mr Divertissement: En terminant, une question que tout le monde se pose! Qu’est-ce qui est venu en premier pour toi, le surnom Sweet Cherrie ou la chanson de Warrant? Est-ce qu’il y a une histoire derrière ton nom de lutteuse?
Sweet Cherrie: Pour le nom, je vais garder le mystère lollll! Ou plutôt, ça ne s’écrit pas dans une entrevue hihi. Mais juste que Sweet vient d’une qualité que les gens me disent souvent loll
Mr Divertissement: C’est parfait de laisser planer le mystère! Et pour la chanson?
Sweet Cherrie: Ma toune de lutte est suite à mon nom. J’étais chez le lutteur Wardogs; il a tapé mon nom sur Internet et cette toune est sortie. Quand nous avons écouter… ça a faite BINGO! C’est ça!
Sweet Cherrie sera en action au Massacre de la St-Jean le 15 Juin! Ne manquez pas cette chance unique de voir la légendaire lutteuse en action! Elle fera équipe avec Fred Roméo Kiss (dans la meilleure forme de sa vie!) contre Franck Drouin et Sam Kelly dans un combat de chaises!
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