Le 4 Mai 2024, le Révérend Gilles Reno, tira sa révérence du ring à Shawinigan après une fabuleuse carrière de 25 ans. Voici ce que j’ai écrit sur lui l’an dernier dans mon top 50 des 25 dernières années:
#18 Guil Reno, ou Gilles pour les intimes, je ne l’aimais pas du tout la première fois que je l’ai vu en 2001. Ça a été un début de relation houleux entre nous deux! Les deux frangins tatoués de Shawinigan, ça ne me plaisait pas du tout! Leur bon travail en équipe m’a toutefois conquis à la longue; les frères Reno étaient toute une équipe! Plus tard, en solo, je l’ai vu faire des prouesses phénoménales! Et démontrer un côté comique que j’adore, évidemment! Que ce soit à la FLQ ou la CWA, Gilles donnait toujours son 100% et prenait des risques incroyables! Avec son cousin Tiger, il forma un nouveau duo surnommé les Shawinigan Boys. Il a eu l’honneur d’être le premier lutteur québécois à avoir vendu un t-shirt à Monsieur Divertissement!
GUIL RENO – 819, un petit clin d’oeil à Rey Rey!
J’ai appris l’an dernier que Gilles Jr Renaud comptait prendre sa retraite un an plus tard, qu’il savait déjà qui serait son dernier adversaire et que le plan était déjà en marche! Je lui ai immédiatement proposé ce projet, une belle grande entrevue portant sur toute sa carrière, la formule gagnante qui avait si bien fonctionné avec Jake Matthews. Il accepta pour mon plus grand bonheur! Voici donc cette magistrale entrevue avec celui qu’on surnommait jusqu’à tout récemment le Révérend Gilles.
Gilles Reno: Cette photo fut prise quelques jours avant mon premier combat qui a eu lieu le 24 juin 1999. Je suis posé avec mon entraîneur Rejean Desaulniers et mon adversaire, Le Légionnaire. Jeremy Hell (c’était mon nom de lutteur lors de mon premier match) a perdu contre le Légionnaire avec un Tombstone.
Monsieur Divertissement: Tu te souviens du nom de la promotion? Ton premier match était à Shawinigan pour la FCL?
Gilles: Mon premier match était à Acton Vale pour un show de la St-Jean-Baptiste organisé par Raymond Coutu. Il est venu à la FCL et à demandé à Rejean de lui référer deux gars pour son match d’ouverture.
Mr Divertissement: Combien de temps as tu gardé le nom Jeremy Hell, juste ce match?
Gilles: J’ai gardé le nom Jeremy Hell pendant deux matchs solos. Après ça, un promoteur nous a offert un spot en finale de son show, à condition qu’on prenne notre vrai nom. J’ai changé mon prénom pour Guil, mais j’aimais beaucoup cette opportunité de suivre la tradition des équipes de frères de la lutte québécoise.
Mr Divertissement: Bryan a t il commencé à s’entraîner en même temps que toi?
Gilles: Bryan a commencé à s’entraîner quelques mois après mes débuts car un peu avant l’ouverture de l’école de lutte, il avait été opéré à une jambe. Notre premier match en équipe était à Sorel, je crois en Mars 2000 à Sorel était également un spot show, mais tout le roster était composé d’élèves de la FCL. C’était organisé par deux anciens élèves de Réjean, Patrick Lewis et Pierre Marchessault.
Mr Divertissement: Est-ce que la lutte était très présente dans la famille Reno? Quel est ton plus vieux souvenir de lutte, le premier gala auquel tu as assisté?
Gilles: On regardait beaucoup de lutte chez les Renaud. Je rêvais de lutter depuis un âge dont je me souviens pas. Mais très tôt mon père nous apportait mon frère et moi voir des shows de Lutte International. Il nous apportait parfois backstage, mais malheureusement pour nous, il était ami avec des heels.
Avec les vestiaires séparés et le kayfabe de l’époque, on rencontrait pas beaucoup de faces, mais les heels étaient très sympathiques, chose que ma tête d’enfant qui croyait à la lutte avait ben du mal à concevoir. Mes matchs préférés étaient les matchs en équipe. Et très tôt, les frères Reno ont développé une rivalité intense avec les frères Oreillers. 
Mr Divertissement: Tu as des noms de heels avec qui tu as jasé enfant?
Gilles: Je me souviens que Richard Charland était très gentil, de même que Jimmy Garvin. Et Great Samu avait fait semblant de me donner un coup de pied (j’admets que je le devisageais). J’ai eu ben peur, mais mon père et Samu avaient bien ri.
Mr Divertissement: As tu d’autres souvenirs de jeunesse en lien avec la lutte?
Gilles: Mon père venait nous réveiller pour regarder Saturday Night Main Event, en faisant semblant d’être tombé sur l’émission par hasard. Je me souviens en particulier de l’épisode où Ms. Elizabeth est allée chercher Hulk Hogan pour sauver Randy Savage. La naissance des Mega Powers est un de mes souvenirs préférés.
Mr Divertissement: Quelle est la première fédération où vous avez lutté régulièrement et comment le public vous a accueilli?
Gilles: Y’avait la FCL, mais ensuite il y a eu la FLQ. À la FCL, le public était pas très difficile car les premiers shows étaient des shows de l’école de Lutte avec des billets achetés par des parents et amis. Ça a été un peu plus difficile à nos débuts à la FLQ, car Bryan et moi avions appris à travailler en « white meat babyfaces » et comme c’était les premières années du Attitude Era, il a fallu qu’on adapte notre style pour convaincre le public montréalais.
Mr Divertissement: Ça a prit combien de temps avant que le public vous accepte? Car je me souviens que vous avez gagné notre cœur à force de voir vos bons matchs.
Gilles: On étais 50/50 dans les réactions du public pendant les premiers 6 mois. Pis un soir, pendant un match contre les Wildcats, on a lutté un peu plus intense que d’habitude pis l’autre 50% du public s’est rallié à nous autres. C’est correct fallait qu’on change un peu notre style pour être moins « white meat babyface ».
Mr Divertissement: Avais tu participé au gala Hardcore FLQ+?
Gilles: Oui j’avais participé aux galas FLQ+. À ma grande surprise, je m’etais retrouvé à la tête de la faction hardcore alors que j’étais pas un si grand fan de hardcore, mais je l’ai vu comme une grande marque de confiance, et ça m’a permis d’avoir une rivalité avec Alex Sanders avec qui je voulais lutter à l’époque.
Mr Divertissement: Je me souviens que Bryan s’est blessé et tu es devenu lutteur solo, comment as tu trouvé cette transition?
Gilles: Quand Bryan s’est blessé et a dû arrêter en 2001, j’ai failli tout arrêter pour deux raisons. 1) parce que j’aimais beaucoup lutter avec mon frère, et 2) je souffrais beaucoup du syndrome de l’imposteur: j’étais convaincu que sans Bryan avec moi, j’étais pas intéressant comme lutteur. Puis un jour, en jasant sur MSN messenger (je suis vieux comme ça), Lufisto m’a demandé si je voulais lutter avec elle à la CWA. J’ai dit oui, mais j’avais aucune idée de l’impact que ce match là aurait sur ma « carrière ».
Mr Divertissement: Qu’est-ce qui a changé ce soir là?
Gilles: C’est simple: on a eu un calice de bon match où j’ai lutté différemment de ce que je faisais avant. Le genre de match qui m’a donné confiance en moi. Lufisto revenait du Japon et du Mexique, pis à cette époque là, je luttais beaucoup avec des prises au sol. Je me suis dit que pour suivre Lufisto, je devais augmenter mon intensité en faisant moins de lutte au sol, pis c’est là que je me suis découvert en tant que lutteur.
Mr Divertissement: On a également appris à connaître ton côté plus comique à la CWA.
Gilles: Quand ils m’ont offert une place, ils m’ont parlé du concept du « Shawinigan Boy » qui haït Montréal. J’admets que sur le coup, j’étais pas enchanté par l’idée, mais ils m’ont dit qu’ils me faisaient confiance et m’ont donné carte blanche. J’ai pris le côté baveux de ma personnalité puis j’ai monté le volume à 11… et eux ont embarqué dans mes niaiseries au point de créer l’équipe des Shawinigan Boys, incluant l’enregistrement d’une musique d’entrée qui a passé à l’histoire.
Gilles: Je leur suis bien reconnaissant, parce que m’a forcé à me réinventer dans une période où je tournais en rond et où je songeais à abandonner.
Mr Divertissement: Peux tu nous parler un peu de ton partenaire Dave?
Gilles: Dave était un lutteur de la FCL qui s’appelait Dave The Tiger. Quand on m’a demandé de trouver un gars de Shawinigan, j’ai tout de suite pensé à lui: je luttait un peu plus « old school » et lui un style un peu plus « aérien », je me suis dit qu’on se compléterait bien. Il est devenu mon cousin Dave Pronovost.
Mr Divertissement: Était ce rassurant de faire à nouveau parti d’une équipe?
Gilles: Oui, parce que même si je prenais goût à lutter en simple j’ai toujours été un gars de Tag Team et j’adore la dynamique des matchs par équipe depuis que j’aime la lutte. Et avec un concept comme les Shawinigan Boys, ça pouvait juste être le fun.
Mr Divertissement: C’était tellement le fun que tu es devenu mon lutteur préféré! Autre chose à ajouter sur la CWA? Une rivalité mémorable?
Gilles: Outre le Shawinigan Street Fight, j’ai beaucoup aimé la rivalité des Shawinigan Boys avec Shayne Hawk et Velvet Jones. J’ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec ces deux gars là pour qui j’ai énormément de respect.
Mr Divertissement: Quelle fut ta prochaine destination après la CWA?
Gilles: Après la CWA, j’ai eu la chance d’aller lutter à la NCW jusqu’à ma première « pause de lutte » en 2013. La NCW était la fed où j’espérais lutter un jour.
Mr Divertissement: Est-ce que ton partenariat avec Jimmy K a commencé dès tes débuts à la NCW?
Gilles: J’ai eu un premier match « try out » sur Summerstorm, puis ensuite j’ai fait mes débuts officiels en rivalité contre James Kraven pour le Championnat Cruiserweight. Jimmy et moi on est devenus amis assez vite car on avait une excellente chimie sur le ring et une belle complicité à l’extérieur.
C’est d’ailleurs pour ça qu’à un moment donné, comme on avait pas vraiment d’histoire pertinente dans le booking, on a proposé à la direction de nous permettre de lutter en équipe ensemble. Project 13 est né à ce moment là, et on a eu énormément de plaisir.
Il y avait d’excellentes équipes à qui se mesurer: Les Titans, Pretty in Pink, Pure Talent, etc. Vers la même époque, Bryan avait recommencé à lutter alors j’affrontais ces équipes à la NCW dans Project 13 et à la FCL avec mon frère. C’était un privilège d’être en équipe avec mes deux meilleurs amis.
Mr Divertissement: Qu’est-ce qui a motivé cette première pause?
Gilles: En 2012-2013, j’étais un peu brûlé et fatigué de la lutte, j’avais mal partout. J’ai donc décidé de prendre ce que j’appelais une pause prolongée (je refusais de dire une retraite, je savais que je reviendrais un jour). J’ai pu faire mon match préféré de tous les temps à ChallengeMania cette année là: En équipe avec mon frère Bryan et James Kraven contre Hanzeluiah!!! Un 3 contre 3 où l’action arrêtait pas, je pouvais pas demander mieux.
Mr Divertissement: Dans quelles circonstances s’est déroulé ton retour?
Gilles: La pause a duré jusqu’en 2017 je crois, quand les Frères Reno sont revenus pour une bataille royale d’anciens à la FCL. Et j’ai aussi affronté Franky Vendetta pour son dernier combat. Ça nous m’a redonné la piqûre, et on a continué jusqu’en Janvier 2019, le soir où j’ai fracturé ma cheville et un autre os de ma jambe dont j’oublie le nom.
Gilles: Ça devait se terminer là, mais j’avais envie de terminer selon mes propres termes, pas ceux du médecin. Alors j’ai recommencé à la FCL en 2021/2022, ce qui devait être pendant quelques matchs seulement, et c’est devenu trois années merveilleuses où j’ai pu renouer avec quelques vétérans et affronter des gars de la relève. Le roster de la FCL est rempli de gars qui ont à coeur l’avancement de la lutte québécoise, ça devenait difficile d’arrêter.
Et à la mi-quarantaine, avec 25 livres de plus qu’à ma belle époque, j’ai dû me réinventer et changer mon style de lutte. Mais mon côté « storytelling » était pas perdu, j’ai trouvé d’autres façon de m’amuser tout en continuant d’être une grande gueule qui sait pas quand se taire.
Mr Divertissement: Tu m’en avais parlé un peu l’an dernier, me disant que tu avais un plan et que tu savais déjà qui serait ton adversaire, et aujourd’hui on sait qu’il s’agit de ton partenaire par équipe des dernières années, l’Magwa! Quand je t’ai revu en action après une dizaine d’années l’été dernier à QuaiMania, je me suis dit: « Wow, Gilles s’est encore réinventé et c’est meilleur que jamais! » Peux-tu nous parler du Magwa et de Rédemption?
Gilles: Dans la dernière année, j’a proposé au Magwa de former la Rédemption. La « gimmick » d’être un faux prophète en plein délire religieux en était une dont je rêvais depuis mes débuts. Ç’a été une dernière année merveilleuse avec un règne de championnat par équipe en heel, chose que j’avais pas fait très souvent en 25 ans. L’Magwa était un excellent partenaire et on se complétait bien… c’est pour ça que je l’ai choisi pour mon dernier combat.
Mr Divertissement: A quelques jour de ce dernier combat, aucun regret par rapport à cette décision?
Gilles: Oui, un seul regret: ne pas avoir 10 ans en moins pour pouvoir continuer. Sur une note plus sérieuse, oui, un petit regret: que le dernier match en équipe avec mon frère soit celui où j’ai cassé ma cheville. J’aurais préféré qu’on arrête ensemble, mais les choses se sont passées autrement, et j’aurais pas vécu les trois dernières années que j’ai eues le privilège de vivre à la FCL.
Avant de terminer, plusieurs amis de Gilles Jr tenaient à lui dire quelques mots:
CARL « XL » LEDUC, LA GRANDEUR QUI FAIT MAL!
J’ai connu les frères Reno à Shawinigan à la FCL. Ils étaient impliqués et ont aidé à faire grandir FCL. Gil est un bon travaillant, donnant toujours le meilleur de soi même. Afin que le public en ait pour leur argent. Il est un collègue apprécié par tous. Il avait une franchise, était capable de venir te parler si quelque chose ne semblait pas logique, afin de trouver des solutions pour élever le combat. Dans le ring, il était charismatique et savait comment aller chercher sa foule. Mais il faut pas que j’oublie de parler de la fameuse sauce à spaghetti de sa mère.
Gil m’avait invité chez lui à Shawinigan avant un gala de FCL où que j’avais fais la rencontre de ses parents. Pour souper, j’ai goûté la fameuse sauce à Spaghetti de sa mère. Par la suite, à chaque fois que je montais à Shawinigan, je faisais un arrêt avant le gala afin que sa mère me fasse manger un bon spaghetti avec la fameuse sauce qui qui était absolument délicieuse! Sans que les frère Reno soient présents lol C’est devenu un incontournable, mon arrêt à la maison familiale des Reno!
Je lui souhaite une bonne retraite tout en souhaitant qu’il reste impliqué d’une façon ou d’une autre afin d’aider et donner des conseils aux nouveaux.
« PROFESSEUR H » SHAYNE HAWKE
« LE LION DU NORD » MAX LEMIRE
25 ans de carrière WOW! Je me souviens la première fois où j’ai mit les pieds au local de la FCL. Gilles et Bryan Reno m’ont accueilli à bras ouverts. Des heures et des heures de pratique et des tonnes de conseils. Gilles est toujours prêt a aider les autres.
C’est le genre de personne que même si on s’est pas vue pendant 10 ans, quand on se retrouve backstage ensemble, c’était comme au tout début, tout est toujours simple et le fun avec Gilles. J’ai eu la chance de lutter en équipe avec lui et son frère lors de ma dernière run a la FCL et je vais en garder le souvenir en mémoire toute ma vie.
Bonne retraite Gilles, Merci pour tout
Et en 2024 on a le droit de le dire: Je t’aime mon chum 💙
« THE KING OF THE WORLD » MTH et « LA FIERTÉ CANADIENNE » NICK USHER
« PARANOID » JAKE MATTHEWS
Félicitations pour tes 25 ans de carrière! Toujours un plaisir de te côtoyer dans les vestiaires, souriant, un valeureux guerrier! Bonne retraite Gilles.
« TRIPLE X SEXXX EXXXPRESS » SEXXXY EDDY
SCREAM
Guil Reno, déjà 25 ans de carrière! Wow! C’est pas d’hier qu’on s’est croisé dans un ring. On entendait déjà parlé de toi avant que tu arrives à la FLQ. Quand je t’ai vu lutter, j’ai bien remarqué que tu avais la lutte imprégné à l’intérieur de toi, que tu étais un lutteur-né. Quand tu montais dans le ring, tu avais la rage et tu étais prêt à démontrer qui tu étais. Toutes ces années, tu as fait la même chose. On parle encore de toi, et je pense qu’on va toujours se souvenir de toi.
Je ne me souviens pas de mon dernier match avec toi, mais ce que je me souviens c’est que j’ai aimé ça, et que j’aurais aurais aimé en faire beaucoup d’autres. Ça, pour moi, ça veut dire beaucoup. Tu savais mener un match, même chose pour une foule. Tu savais comment amener les fans exactement où tu voulais.
Merci de nous avoir diverti pendant toutes ces années. Merci d’être la personne que tu es dans un ring, tu as été là pour nous protéger, même si on était un contre l’autre. Merci d’avoir donné tant d’années de ta vie à ce sport qu’on partage. Moi je n’ai pas encore terminé, mais j’aurais aimé croisé encore les bras dans un ring, face à face, pour une dernière fois. Peut-être un jour, on ne sait pas. Continue d’être la personne que tu es, celui que j’ai connu. Bon départ mon ami, prends soin de toi!
SWEET CHERRIE
SUNNY WAR CLOUD
BERTRAND HÉBERT
Guil Reno a su tout au long de sa carrière construire un lien avec le public au delà de ses qualités de lutteurs qui sont indéniables. C’est cette personnalité attachante qui a fait de lui un des lutteurs les plus divertissants chez nous. Tous les lutteurs du Québec devrait aspirer à bâtir pareil attachement avec les amateurs de lutte.
« SUPERSTAR » IRON ROB
LE CHOSEN ONE
Il y a maintenant plus de 22 ans, pendant les quelques mois d’existence de la FLQ+, nos chemins se sont croisés dans le sous-sol de l’église St-Jean-Berchmans dans le quartier Rosemont. Alors que j’étais le Commissaire des galas Hardcore du théâtre extrême, j’ai eu l’immense privilège de croiser le fer avec toi à mes débuts. Tu as toujours été un pro et j’avais un immense respect pour toi et Brian et ce, même si vous habitiez à Shawinigan… J’avais le sentiment d’être un imposteur et tu as su me mettre en confiance. Dans un monde où les égos sont rois et maître on sentais que tu étais là pour les bonnes raisons, l’amour de la lutte, divertir la foule et te dépasser peu importe le nombre de personne dans la salle.
Est-ce que le 2 mars 2002 j’ai regretté d’avoir causé l’humiliante défaite des Shawinigan Boyz contre TNT et Heavy Maxx Fury? No Fuckin Way Bitch!
Bonne retraite!
Le Chosen One
LE PARRAIN JOEY SOPRANO
FIRESTORM
Bonne retraite mon Guil!! Je me souviendrais toujours quand toi et ton frère Bryan avaient débarqué à la FLQ, c’était comme un vent de fraîcheur, vous étiez nos Hardy Boys du Québec. Toujours eu du plaisir à te côtoyer backstage ainsi que de te voir évoluer dans le ring autant en équipe qu’en solo. Dommage que nous ayons pas eu la chance de croiser le fer, ça aurait sûrement donné un bon show!! Bonne retraite mon Guil!
Firestorm 
JF Leduc
CHAKAL
« ANGRY RED WOMAN » AZAELLE
Gilles, tu auras su laisser ta marque sur la lutte au Québec, encore plus sur la FCL et ses fans, mais surtout sur les lutteurs avec qui tu as travaillé. On dit toujours qu’il n’y a pas de retraite à la lutte (comme tu as pu nous le prouver hihi) et j’espère te recroiser plus tôt que tard dans un backstage. Ta bonne humeur, ton humour et ton sourire seront toujours les bienvenus! Bonne continuité 
DRÉNUKE
« LA REINE GEEK TÉNÉBREUSE » MALICIA
Guil Reno je l’ai connu quand j’avais 20 ans, à la FCL, il y a déjà 20 ans! Je l’ai ensuite suivi à la NCW, j’étais leur photographe à l’époque. J’ai toujours apprécier le personnage autant que la personne, Guil c’est un homme de coeur, il lutte avec son coeur, il lutte pour ses fans. La seule et unique fois que j’ai eu la chance d’accompagner Guil et James Kraven, ce fut un honneur. C’est là qu’est né la marque de Malicia, la barre sous l’oeil gauche. Gilles a mon grand respect. J’ai toujours eu une admiration pour lui, sa personnalité, du charisme qu’il dégage.
HYENAH
TOM « L’INJUSTICE » LEBLOND
J’ai eu la chance de côtoyer Gilles dans les coulisses de la FCL et dès mes débuts il m’a fait sentir comme chez moi. Un des « worker » le plus positif et respectueux que j’ai eu la chance de rencontré. Qu’il soit du côté des spectateurs ou du côté obscure, il a toujours su tirer son épingle du jeu et apporter une nouvelle dimension à ses personnages. La retraite de Gilles Renaud va laisser un vide sur le spectacle et encore plus dans le vestiaire. En espérant se revoir, bonne retraite Gilles. – Tom LeBlond
JAMES KRAVEN
FRANKIE VERRILLO
J’ai eu la chance de partager le vestiaire avec Gilles pendant presque 2 ans à la FCL, lors du retour des frères Reno. Malheureusement, ce n’étais pas assez. Gilles a toujours été un gars avec lequel on a pu avoir du plaisir. Je suis quelqu’un de très anxieux avant un show, mais son énergie trouvait toujours le moyen de me calmer. Avoir eu la chance de traivailler contre et avec lui a été un honneur pour moi. Même recevoir son fameux « mist » vert était trippant. Bonne retraite mon Gilles!!
LE PROFESSEUR ADIB MANSOUR
Salut, Gillies, I remember our matches at CWA and in Shawinigan. We had a blast doing the Shawini-Charmouta gimmick!!! I will always be a Gilles 819 fan. Thanks for the memories! Prof
« LE MÂLE ALPHA » JEFF RACETTE
Félicitation Guil pour tout ce que tu as accompli. Tu es l’un des plus grands gentlemans que j’ai eu la chance de croiser dans les vestiaires. Prends soins de toi et de tes proches. Tu peux être fier de ce que tu as réalisé et à jamais je serai jaloux du jour où tu as eu droit à des conseils gratuitement, de la part d’une superstar de Smackdown!
LE DERNIER MATCH DE LA CARRIÈRE DE GUIL RENO
À l’événement de mars de la FCL, Rédemption a perdu les ceintures par équipe aux mains de M.A.D. Mary Lee Rose et Angie Skye avec Bryan Reno comme arbitre. Après le combat, le Révérend Gilles a refusé de frapper son frère avec une chaise, et a plutôt décidé de frapper le Magwa! Le Magwa lui fait cher payer avec 2 chokeslams, mais les frères Reno sont réunis!
« J’ai fait bien des affaires dans la dernière année, j’ai parlé de lumière et de péchés. Mais y’a personne, OSTIE, qui touche à MA FAMILLE! » – Gilles Reno
Ce qui nous amène au combat entre Gilles Reno et le Magwa du samedi 4 mai (may the forth be with you!) à Shawinigan!
On est très tôt le 5 mai, et Monsieur Divertissement est de retour après son périple en Mauricie! Voici mon résumé du dernier combat de la carrière de Guil Reno.
L’Magwa s’attaque à l’annonceur avant l’arrivée de Guil; le monstre de Yamachiche est hors de contrôle!
Les frères Reno me font plaisir en entrant sur la même chanson qu’ils utilisaient en 2001 à la FLQ, Dragula de Robert Zombie! Tout le monde est debout pour accueillir les héros locaux!
« Reno! Reno! Reno! » La foule adore les frères Reno! Guil a des comptes à régler, il va nous reparler après son combat s’il est encore capable d’émettre des sons!
Guil sert une série d’atémis sur l’Magwa avant de tenter une périlleuse manoeuvre du 3e câble qui se retourne contre lui alors qu’il est durement rabattu au sol! Bryan vient distraire l’Magwa, ce qui permet à son frère Guil de reprendre l’avantage avec un coup d’avant-bras volant! Guil monte dans les câbles et passe à 2 poils de la victoire avec un Diamond Dust et un lavage du visage à la Samoa Joe!
L’Magwa esquive une glissade de baseball, agrippe Guil par les jambes et le fait violemment ricocher contre les barricades. Le Monstre de Yamachiche poursuit son travail de destruction en allant s’en prendre à Bryan Reno qui s’était penché pour s’enquérir de l’état de son frère; il lui fait faire un petit tour de l’île avant de le rabattre durement au sol avec un enfourchement en puissance!
L’Magwa assit ensuite Bryan sur la 3e corde; heureusement on ne saura pas quel plan diabolique il concoctait car Guil arrive à la rescousse avec des coups de chaise dans le dos! Bryan explose avec une brutale série de quatre coups de boule avant d’y aller d’une gracieuse bombe Swanton! Exécution parfaite! Guil couvre l’Magwa… 1, 2, dégagement!!!
Guil essaie d’en finir avec un Curb Stomp, mais c’est esquiver par le Monstre barbu qui réplique avec un coup en bas de la ceinture! L’Magwa descend en bas du ring et revient avec une chaîne; Guil Reno évite le coup fatal et lui crache du « Mist » bleu en pleine face! L’ancien Révérend enroule la chaîne autour de son bras et frape le Monstre de Yamachiche à dix reprises jusqu’à ce que celui-ci rampe au sol comme un insecte jusqu’à son exécution avec un Curb Stomp! Victoire de Guil Reno au grand plaisir de tout Shawinigan!
Guil fait son discours d’adieux: « Quand je suis revenu il y a 3 ans, ça devait être 2, peut-être 3 matchs, ou 4, ça fait 3 ans. Les gars et les filles ici ne veulent pas que la FCL soit numéro 1, ils ne veulent pas que la NSPW soit la première, ils veulent que la lutte québécoise indépendante soit numéro 1! »
« J’ai décidé quand je suis revenu de ne pas faire comme les vétérans faisaient quand moi j’ai commencé, qui rentraient dans le vestiaire et disaient: « Moi je suis le vétéran, on va faire le match à mon goût. Je suis venu ici, je me suis dit qu’ils ont tellement de talent dans ce vestiaire là, pour une fois je vais fermer ma gueule, je vais écouter ce qu’ils ont à dire, et je vais ajouter mon assaisonnement secret là dedans! Merci Bryan, t’es un partenaire extraordinaire! »
Laisser un commentaire