Fred Roméo Kiss n’a définitivement pas un parcours comme les autres! Devenu lutteur dès l’âge de 13 ans, celui que l’on connaît comme la Crème Italienne est passé d’un athlète de 350 lbs reconnu pour son superbe Saut de Lune à un champion hyper athlétique en demande partout! Fred et Jonathan Divertissement discutent des hauts et des bas de la carrière de ce savoureux lutteur exceptionnel!
Monsieur Divertissement: La première question est toujours à peu près la même: quand et comment est née ta passion pour la lutte professionnelle?
Fred Roméo Kiss: Du plus loin que je peux me rappeler, la lutte est entrée par l’intérmédiare de mon père et grand-père. Ils écoutaient les fins de semaine à la TV. C’était un matin de fin de semaine je crois, mais comme je dis j’étais haut comme 3 pommes, donc je me rappel pas de tout précis hahaha!
J’étais hypnotisé devant l’écran et dès ce moment je voulais être lutteur. Je rêvais que de lutte, je luttais avec mes toutous tout le temps! Ces hommes m’impressionnaient. Et vu que j’étais accro, ma marraine (ma grand-mère) m’a emmené à la lutte.
J’ai su dernièrement que c’était aux Loisirs, c’est Ludger Proulx et Michel Piché qui m’ont confirmé en parlant que c’était là-bas, compte tenu de la salle que je décrivais. Drôle de hasard pareil… Donc je les ai vue lutter là-bas hahaha!
Mr D: Aux Loisirs St Jean Baptiste?
FRK: En plein ça! La salle m’avait marquée. Dans ma mémoire, j’étais assis sur le plancher de la salle, et les lutteurs eux arrivaient de l’étage au-dessus et descendaient l’escalier pour faire leur entrée et rentrer au ring si je peux dire. Mais je ne me rappelle pas s’ils avaient une chanson d’entrée hahahah!
Comme je te dis, ce qui me vient à l’esprit, et j’étais jeune, 4-5-6 ans je crois, je me rappelle que les chaise étaient en bois, le ring étais au centre de la salle et il y avait un balcon et haut de nous qui faisait tour de la salle. Il y avait une odeur qui me vient que je ne peux pas décrire, on dirait que ça vient automatique quand je pense à cet endroit…
Dans le temps, la mentalité étais très différente. Aujourd’hui moi je ne vois pas la différence. Ma grand mère me disait de faire attention, car il y avais des « tapettes », c’est à dire des homosexuels.. et de la façon qu’elle me décrivait ça, c’était mal. Si je me rappelle bien ,il y avait une équipe qui jouait ce rôle et quand ils approchaient de nous, je me cachais en dessous de ma chaise🤦♂️🤦♂️🤦♂️loll J’en ris aujourd’hui, car c’était une autre époque et que j’étais un p’tit kid qui comprenait pas tout…
Mes souvenir, c’est des gens qui crient, qui hurlent, se fâche, certains pleure même devant ces gars. Ça m’a marqué!! Et c’est drôle, car j’en avais déjà parler à Michel Piché de ce souvenir, et des années après, pareil à Ludger Proulx. Les 2 me disaient mes non, ça se peut pas, t’es trop jeune. Et quand je décrivais le salle, ils capotaient me disant tous les deux qu’ils ont lutté là-bas, mais chose sûr je ne me souviens pas de les avoir vu hahaha!
Mr D: Est-ce que tu te souviens du moment où tu as décidé de devenir lutteur? Si oui peux tu nous en parler.
FRK: Si ma mémoire est fidèle, je te dirais depuis toujours, dans le sens que lorsque j’ai découvert la lutte étant tout petit, en regardant la lutte avec mon père, je suis tombé sous le charme et en amour avec ce sport. Je courais chercher mes toutous pour tenter reproduire ce qui ce passait à la tv😅😅
Je courais dans le corridor lors des entrée pour faire comme eux, même si j’étourdissais mes parents à courir d’un bord à l’autre avec les entrée du Ultimate Warrior ou même les Rockers hahaha! Mais quand je me suis dis « Ça peut arriver », c’est quand ma grand mère m’apportait aux Loisirs voir de la lutte en vrai et je les voyais de si proche. Je crois m’être dit: « Un jour je serai lutteur. »
Sincèrement j’ai l’impression de toujours avoir eu ces flamme en moi pour la lutte, et ça va rester en moi. Je faisais de la lutte partout où on allait, que ce soit en visite chez la famille (je trainais les toutous avec moi pour faire de la lutte) ou avec mes amis à l’école dans la cour de récréation ou dans la palestre.
Mon meilleur ami est Ghislain Jetté alias Pee Wee/Tony Lawless) et ce même en grandissant… Avec mes frères, mes amis et les voisins (les frères Starr Stevee et Ricky), on luttait en avant de chez mon père; ça faisait un carré, donc je voyais mon ring et on se donnait en show devant nos parents! Bref, je veux être lutteur depuis que j’ai 3 ou 4 ans.
Mr D: Comment ca s’est passé quand tu as voulu commencer à t’entrainer pour devenir lutteur? Savais tu où aller?
FRK: Le début est bizarre. Après quelque galas aux Loisirs St-jean Baptiste, on est plus retourné là-bas pour une raison que j’ignore. Un jour ma cousine Mélanie m’a appelé me dire qu’il y avait de la lutte à la salle des Chevaliers de Colomb (son père était membre) à Pointe St-Charles, donc j’ai été voir ce gala.
Ils ont annoncé d’autres galas à venir, mais cette fois à côté de cette salle, directement au sous-sol de l’église St-Charles. J’ai pas manqué un gala! J’en parlais à mon père, car venant de sud ouest, je croyais reconnaître des visages que j’avais déjà vu dans ma vie, Johnny Kruger par exemple.
Quand j’étais jeune je le voyais chez mon cousin Patrick, c’était son ami. C’est drôle pareil, et il y avait un lutteur qui m’avait marqué par son tatou sur le bras, car c’était le même que mon père avait sur même bras et avec le même nom! Quel hasard! Un jour j’en ai parlé à mon père… Il trouvait ça bizarre, car il m’a dit il y a juste 2 personnes qui ont ce tatouage, moi et mon meilleur ami d’enfance.
Il s’appelle Serge, même nom que mon père. Un soir que mon père est venu me chercher à la fin d’un gala, on voit Bulldog (le fameux homme avec le tattoo comme mon père) et mon père est aller le voir, ils se sont parlé. Il venait de retrouver son ami d’enfance! Mon père a recommencé à fréquenter cet homme.
Je poussais mon père à lutter, et j’ai fini par gagner! Il a commencé rapidement, et de mon côté j’ai commencer à achaler mon père à savoir si je pouvais apprendre. J’avais quoi, 11 ou 12 ans peut-être, et un beau jour à la fin d’un gala, mon père démontait le ring et je les aidais. Michel Piché est venu me voir et me dit: on peut t’apprendre tranquillement les tombés et la base en septembre avec un autre jeune d’à peu près le même âge que moi.
FRK: J’avais plus que hâte à ce fameux vendredi de septembre. Je suis arrivé au sous-sol nerveux. J’ignore pourquoi, mais ça l’a entré en moi vraiment vite, comme si j’avais ça dans le sang, Je n’avais que 13 ans, je sais que je n’étais pas forcément prêt, loin de là même, mais je tombais bien, comprenais vite les mouvements, ect..
Vers la fin de la pratique Michel, me dit: « Hey le jeune! Monte dans le ring contre moi!) » Et on fait un semblant de match, je ne savais pas où m’en aller, je ne connaissais pas toutes les prises. Mais Michel luttait technique, et moi a l’école je faisais de la lutte olympique dans mes cours.
Michel a commencé avec sa lutte technique en m’apportant au sol, mais vite je répliquais, je me sortais de ses prise pour en ramener une. C’était l’instinct, comme si je savais où je m’en en allais..
Michel était impressionné! Il me dit: « Trouve toi un nom et un costume, demain tu fais parti de la bataille royal! Mon père ne voulait pas signer les papier, mais je l’ai tellement achalé et supplié (comme un épais, aujourd’hui je le sais! haha) mais j’ai réussi! Le lendemain je luttais… Mais le hic, rendu au soir, il manquait un lutteur dans un match par équipe… et devinez quoi! Oui ils m’ont mis là tabarnack!… Ce fut mes débuts.
Désolé pour cette histoire longue, mais au départ non, je ne savais pas où aller, et j’étais un p’tit kid pensait pas pouvoir entrer dans ce domaine.
Mr D: Raconte moi tes souvenirs de ce premier match, j’adore comment tu racontes.
FRK: Donc on me lance trouve toi un nom trouve toi quoi comme costume. Fuck! J’ai 13 ans et j’ai pas un sou. Je ne sais pas où aller fuck all. J’avais au moins des protèges genoux et des protèges coudes que mon père m’avait pogné pour les pratiques. Le lendemain matin, il y avais une pratique, de là j’ai appris a sortir a l’extérieur du ring par le 3e corde. Je voulais tomber par en arrière, je trouvais ça plus beau et spectaculaire.
Revenu chez moi le samedi midi, je capotais. J’étais nerveux, excité, je réalisais mon rêve de jeunesse! De la mon frère me dit: « Prends mes pantalon cargo d’armée avec ma camisole verte. J’avais une casquette d’armée aussi, alors j’ai lutté comme un p’tit soldat, mes au style de la rue. Genre p’tit gangster hahaha! Rendu le soir du gala on est venu me voir et on m’a dit: « Ouin finalement, on aurait autre chose pour toi. Il manque un gars dans le combat par équipe, alors tu vas remplacer! » 😯😯😵
Donc j’ai fait équipe avec Jimmy Starr contre Ronny Kruger et son beau frère Junior Kruger. Le souvenir que j’ai est Ronny qui me pogne et m’apporte aux cordes et call: « Powerslam ». Tout était improvisé dans ce temps là, à part le finish tout le reste est sur le fly.
Le hic est que je ne connais pas tout les termes encore… Donc il me lance dans les cordes je cours sans savoir ce qui s’en vient. Je savais pas où je m’en allais ou comment je devais faire ou me placer hahaha! Je me rappel m’être dit de courir et va d’aller droit vers lui. Le pire qui peut arriver est que ça va vas fesser! J’avais bien hâte de voir ce qui allait arriver loll et à grosseur que j’avais dans ce temps là (un kid de 13 ans), Ronny m’a pris et revirer comme si rien était haha!
Je me rappelle dans les dernières années en avoir parlé avec Richard (Ronny) et il m’a rappelé cette aventure. Que mes yeux étaient devenus ronds comme des 30 sous et viré blanc en courant loll! Je crois que le match a bien été, mais à un moment en tombant je me suis fait un peu mal au pied, mes rien de trop grave. Juste à cause de ma nervosité et de mes beau runnings shoes🤦♂️!
Et je le vendais vraiment beaucoup, car j’ai entendu les gens faire une réaction à ma chute. Je me suis dit: « C’est le temps de montrer mon talent d’acteur! La sécurité m’ont ramené à l’arrière, mes je ne voulais pas rester là. Un gars dans le vestiaire m’a dit: « Ressors et va finir ton match le jeune! »
Je suis retourné au ring en courant tout en boitant. Jimmy a fait son finish sur Ronny, puis il m’a pris à bouts de bras et m’a laissé tombé sur Ronny pour que je fasse le Pin… Quel feeling quand le trois s’est fait par l’arbitre et que la foule a tellement réagi fort! Wow! Et Ronny me chuchote: « Lâche pas le jeune, t’as du talent! Good job! Mais t’as du travail à faire encore hahaha.. »
Le feeling que j’ai ressentie je peu pas le décrire, mais je savais j’avais ça en moi, je sentais que j’étais à ma place, même si je sais très bien j’étais bien trop fucking jeune. Ce fut mon premier match.
Mr D: As tu un souvenir aussi précis de ton 2e combat?
FRK: On m’a rejumelé avec Jimmy Starr pour un match par équipe contre les Power and Pain!! Leurs noms solo je ne m’en rappelle pas trop, mais leurs vrais noms étaient Marc Aubin et Pierre Verdon. Le combat a quand même bien été, il n’y avait rien de wow, dans le sens que les gars étaient basic au départ et ont sûrement été easy à cause que c’était mon 2ieme match et que j’avais 13 ans.
Disons que Power and Pain m’ont donné beaucoup de spots, me vendaient pas mal. Ils croyaient beaucoup en moi, et me disaient souvent que j’avais le feu dans les yeux, ça se voit. Ce qui est drôle est le fait que Marc Aubin de Power and Pain était mon coach au base-ball hahaha!
Il me dissait au base-ball: « Si tu joues mal, ou tu ne voles pas les buts, je vais dire à Piché de ne pas te donner des bons matchs et ou de ne pas te booker pantoute! » Et quand on est à la lutte un contre l’autre, il m’a dit: « Si tu me fais mal ou me blesse dans le match, je vais te faire jouer sur le banc pendant nos game de base-ball! »
Hahaha tout ça pour rire bien sûr, mais quand tu y penses aujourd’hui, tu te dis c’était n’importe quoi… Voir que la semaine Marc était mon coach de base-ball Bantam 13-14 ans… Et que le même homme étais un chum, un confrère le samedi dans l’arène… avouez que c’est spécial! ,
Mr D: Le 2e combat a eu lieu combien de temps après le 1er?
FRK: Ce qui es de mon 2ieme combat,je te dirais que sa ces produit la fin de semaine d’après😯ale premier, et ça la jamais arrêter après,les galas dans temps étais à chq fin de semaine ou 3 fin de semaine par mois.
Mr D: Comment se passait l’entraînement à l’époque? Car on rappelle que tu as commencé à lutter après avoir assister à une seule pratique!
FRK: Pour ce qui est des pratiques, c’était à chaque vendredi soir et samedi matin. On a bûché, c’était dur. Des tombés sur le béton, des chutes d’une hauteur équivalente à 2 tables de haut pour tomber sur le béton et j’en passe. On m’a vite dit que j’avais le sens du spectacle et que je vendais vraiment bien, que j’étais impressionnant et déjà meilleur que beaucoup dans le roster.
Pas sûr que ces commentaires m’ont aidé dans le vestiaire vis à vis des autres gars… Faut pas oublier je suis un kid de 13 ans! Chaque pratique on en apprenait un peu plus, ben la plupart du temps. J’en demandais toujours plus, je voulais en savoir plus, j’apprenais vite ça me coulait déjà dans le sang. Ça a l’air con ou cliché, mais c’est vrai.
Par contre, on en apprend toujours, et j’aime encore apprendre. Aujourd’hui je prends des séminaires des gars quand je le peux, car je veux encore en apprendre, et voir d’autres côtés que je n’ai jamais appris, ou comprendre de d’autres angles, voir d’autre côtés de la psychologie de la lutte.
Mr D: Tu m’as dit que ton père avait été lutteur lui aussi, peux tu nous parler un peu de lui?
FRK: Quand mon père a commencer à venir voir les shows avec moi, il connaissait déjà la moitié des lutteurs, toutes des amis d’enfance. Johnny Kruger, Claude Dufour de son vrai nom, me connaissait depuis ma naissance il était le meilleur ami de mon grand cousin. Johnny connaissais mon père aussi. Alors mon père a commencé à aller aux pratiques.
Il a débuté en tant que manager de son meilleur ami que j’appelle mon oncle, Serge Lamoureux de son vrai nom. Il lutte sous le nom de Bulldog nom lutteur. Peu à peu mon père a fini par mettre les bottes lui aussi pour devenir lutteur.
Autant manager que lutteur, il s’est appelé Scorpion! Il n’a pas été chercher ça loin, c’était son signe du zodiaque et il avait une fixation sur les scorpions. Alors le mélange c’est fait comme ça, avec Bulldog et Broken (Luc Sabourin de son vrai nom), ils ont former le trio les Assassins du Ring.
Quelques années après, les histoires ont menées à une séparation entre eux. Par la suite, il s’est allié avec un autre grand ami à lui et de la famille, Benoît Gauthier qui luttait sous le nom de BIG BEN, avec MR PAXTON (Luc Brault) comme manager pour former Les Incompris du Ring. Ils portaient des chiennes orange style détenu, et leur numéro dans le dos était le numéro de téléphone du Clan Panneton hahaha! C’était un gags entre eux, car ils avaient travailler là pendant des années ensemble lol.
Mr D: Comment ton spectaculaire Moonsault a fait son entrée dans ton répertoire?
FRK: Mon Moonsault est entrée assez vite parmi mon arsenal. Je te dirais après quelques mois, 1 an dans le pire des cas. Je voulais tellement le faire, à même titre que je faisais aussi un 450. J’ai demandé à Claude Dufour alias Johnny Kruger s’il pouvait m’aider à pratiquer dans l’arène. Il m’a dit d’essayer de voir si j’étais capable de le faire à la piscine, sur une trempoline, ect.
« Quand t’es sûr, on commencera à pratiquer sur la cordes dans l’arène. » Mais quand j’étais jeune, j’étais casse cou et tête de cochon. Y’en a qui te diront que je le suis encore haha! Quand j’allais à la palestre à l’école, je le pratiquais à partir des barreaux au mur sur des matelas. Après j’ai commencé à le faire sur les tremplins à la piscine St-Henri et Gadbois,
J’allais dans le parcs de près chez moi avec mes amis car il y avait un genre de sapin de cordes auquel il fallait grimper dedans. J’allais là vu que c’était de la corde qui ressemblait a celles du ring et ça fonctionnait. Je prenais beaucoup de confiance, donc un vendredi soir en fin de pratique j’ai dit à Claude: « Je suis prêt. On peut tu le pratiquer? »
On y a passé une bonne heure et ça allait bien. Le lendemain matin j’ai passé la pratique à le pratiquer encore et encore. J’étais capable de retomber sur mes jambes debout, capable de tomber à plat ventre. Je l’ai fait de la première corde, de la deuxième corde et de la troisième corde sans problème
Alors je me suis approprié le Moonsault. Je l’ai même fait d’une échelle de 15 pieds de haut sur une table en bas. Et je l’ai toujours gardé. Et lorsque j’en ai le plus entendu parler est dans les dernières années avec mon poids de 350lbs, les gens étaient impressionné.
Je ne l’avais pas refait depuis longtemps vu ma grosseur, mon meilleur ami Pee Wee m’a dit: « Je veux tu finisses sur ce spot là cet après midi, la foule s’attendra pas à ça et ça va être impressionnant! » Ça se passait dans un show de camping.
Pour être franc, j’étais pas sûr. J’ai dit: « Fait longtemps que je l’ai pas fait… » Il me répond aussi vite: « C’est comme le bicycle, ça ne se perd pas! » Je luttais contre Mike le Hors la loi, un vieil ami. On avait commencé en même temps. Il m’a dit: « Vas-y! J’ai confiance, fais le moi. » Le combat avance, le finish se call, je monte sur la 3e corde… Les gens rient, mais commence à rire jaune. Ils retiennent leur souffle, il n’y a plus un son… Je regarde la foule, je me mets droit sur la 3e corde, mets mes bras en croix et fait la manoeuvre.
La monde ont CAPOTÉ!! De là, les shows ont suivis et comme par magie mon nom étais un peu partout avec ce moonsault. Le téléphone a commencé à sonner beaucoup à partir de ça. Après toute ces années dans le monde de la lutte… Incroyable! Pourtant, ce moonsault, je le fais depuis mes débuts haha! Pis là BANG! Ça a décollé hahaha!
Mr D: La première fois que je t’ai vu, c’est l’an passé sur la Promenade Ontario. Ta musique part, Christiane se met à capoter. « HON! C’est Fred Roméo Kiss!! » Je ne me souviens pas c’était contre qui, mais je me souviens du Moonsault. C’était malade! Exactement comme tu décris, je ne l’avais pas vu venir vu ton gabarit!
Parlant de ça, quel a été l’élément déclencheur qui t’a décidé à te mettre dans une forme aussi spectaculaire? Ça aussi je ne l’avais pas vu venir.
FRK: Disons que c’est un peu délicat. Sans trop entrer dans les détails, il y a quelques années, l’élément déclencheur est que j’ai tombé bas. Très bas. Je suis tombé en grosse dépression, mais cela paraissait plus ou moins, la lutte me gardait un peu en vie en quelque sorte. Donc je tentais de rien démontrer, mais tôt ou tard, ça te rattrape. Tu touches le fond. J’étais déjà à un poids qui variait de 230 à 250 lbs, mais suite à ma dépression j’ai commencé à consulter.
Pour moi ça n’a pas marché. On m’a bourré de médicaments et
là mon état s’est empiré. J’ai pris du poids, énormément de poids, et je mangeais mes émotions pour pas les vivre. Mon passé noir, des histoires cachées qui refont surface, la pression de la vie de tous les jours, des jeune enfants, etc.. Tsé quand tu vas mal… Hé bien tu fais pas attention à toi..
Tu te laisse aller et ça malgré que tu as quand même des bonnes personnes qui t’entourent, on dirait que ça tu ne le vois pas… Bref un jour, ma compagne de vie, celle qui m’épaule depuis le premier jour, celle qui m’a fait voir que je peux croire en moi et en mes capacités, celle qui m’a pas laissé tomber, hé bien elle m’a regardé et m’a dit:
« Mon Amour, je t’aime de tout mon coeur, mais là faut que tu t’aide, car ils y a des gens important pour toi qui te voient t’éteindre à petit feu et qui ne peuvent pas vivre sans toi. Il y les enfants, moi, ta mère, ta petite soeur et plein gens de ta famille qui t’aiment. T’es leur héros, je suis sur qu’au fond de toi même que tu ne veux pas ça non plus… »
J’ai eu ma première claque. Malgré les thérapeutes et les psychologues qui ne m’ont rien apporté (dans mon cas à moi), je me devais de chercher quelque chose qui me conviendrait. Un soir je regardais des vielles photos et vue mon père avec des ballons multicolores et son nom écrit sur un papier coller à son chest faisant face à moi qui était âgé d’environ 3 ans. J’ai poser des question à ma mère pour savoir c’était quoi. Elle m’a parlé d’une thérapie sur soi-même qu’il avait suivi.
Par pur hasard, mon Patron Richard Lavoie m’a appelé (j’étais en arrêt travail) et m’a dit: « Fred, à notre dîner demain, j’aimerais te parler de quelque chose. » Mon patron est un homme merveilleux, nous ne somme pas des numéros pour lui. Richard prenats à chq jours des nouvelle de moi et m’apportait à dîner 1 fois par semaine pendant toute la durée de ma dépression/arrêt travail. Il m’a offert si je me sentais à l’aise de suivre une thérapie, une session de cheminement sur soi-même.
Je me suis dit que c’était un message de mon père en provenance de là-haut (car mon père est décédé dans un accident tragique en octobre 2000). Bref, j’ai accepté. Mon patron payait le tout, je suis partie en retraite fermée pour me ressourcer. J’allais là avec de la peur, du reculon, mais un coup à l’intérieur, coupé du monde exterieur…Ça a été ma première étape pour revivre.
Car oui cette session est magique. En peu de temps, ils sont venus chercher des bébittes, ils m’ont appris à m’aimer, à vivre. Sans entrer dans les détails, en peu de temps, ils ont fait de miracles. J’ai retrouvé le sourire que j’avais perdu depuis tellement d’années, ils m’ont donné des outils pour m’aider à avancer sérieusement. Ils ont commencé ma métamorphose, du moins mentalement, mais c’était tout un début!
À ma sortie, j’ai revu mon médecin famille. Elle était surprise me voir décidé et tout. J’étais rendu à 350lbs… Elle m’a dit la suite à des teste qu’on m’avait fait passer avec ma dépression que j’étais très malade, que j’avais beaucoup de bébittes… Et elle m’a surprise en me disant: « Monsieur Frédéric, si vous voulez voir vos enfants grandir et voir vos p’tits enfants, faut bouger, car tu passera pas les prochaine année. »
Ma tendre moitié, toujours à mes cotés, m’a dit: « Je suis là et je vais t’aider, te soutenir là-dedans. Je suis avec toi. » Alors j’ai la meilleure coéquipière de vie pour m’aider à avancer: elle est là depuis ma grosse chute. Cela a été mon élément déclancheur afin de me reprendre en main. La vie m’a offert une chance que j’ai saisie. C’est un combat de chaque jour, mais câlisse que je suis bien. Je travaille fort à chaque jour, je retourne au gym 5 jours par semaine. Je revis! J’.ai perdu 150 lbs en 1 an.
J’ai repris le goût de vivre comme jamais, ma passion est revenue plus forte que jamais. La lutte est répartie comme jamais, je suis en demande avec un nouveau look, autant physiquement que mentalement, alors quoi de mieux…
Mr D: A quoi peut-on s’attendre dans les années à venir de la part de la Crème Italienne Fred Roméo Kiss?
FRK: Je te dirais de s’attendre à ce que je sois de plus en plus en vue, de plus en plus de l’avant scène! Être sous les grands projecteurs! Depuis mon retour, en mars 2024, je travaille fort sur mon moi-même, que ça soit physique avec le gym, pour mon bien-être, mais aussi mentalement, de sortir le meilleur de moi en tant lutteur.
Je me suis ressourcé et renouvelé en plus de sortir de ma zone de confort. Enfin je rente dans la cour des grands si je peux dire, trop longtemps j’ai été dans l’ombre et j’avais une autre façon de voir la business. Aujourd’hui, avec le travail que je fais sur moi, je vois une autre facette de la buisness que j’aurais probablement dû voir avant, mais là c’est mon moment, mon heure, c’est le temps de « SHINNER »!
Je veux me prouver, à moi même surtout, que la passion qui m’a toujours habité aurait dû sortir avant, mais que maintenant bien je veux la faire voir à tous que je mérite d’être dans un ring avec les plus grands noms du Québec, que mon nom doit être dans les livres parmi tous les grands de cette buisness!!
Je suis partie de loin, seul j’ai dû refaire mon nom proprement de la bonne façon et je crois bien que je suis sur la bonne voie. On commence à me voir un peu partout, comme si j’étais une nouvelle découverte, et pourtant ça fait des années que je suis dans le milieu.
Marco doucet a cru en mon talent et m’a fait affronter des grands noms de la business. J’ai reçu aucun commentaire négatif, bien au contraire! Ils m’ont tous dit de sortir de ma tanière, de me faire voir, car j’ai ma place dans ring. Donc je refais mon nom avec classe et les grands noms de ce milieu me donne leur RESPECT. Juste ça, ça vaut tout l’or du monde pour moi!
Car le travail acharné que j’y mets bien me donne de bons résultats, alors je veux continuer sur ma lancée et continuer à faire parler de moi partout où je passe. Je reçoit beaucoup d’éloges de mes pairs, le téléphone sonne beaucoup. Alors retenez bien ceci: La crème Italienne Italo-Québecois Fred Roméo sera sur toutes vos lèvres de la bonne façon!
Mr D: Y a t il des rêves que tu souhaites réaliser dans le ring d’ici à ce que tu accroches tes bottes?
FRK: Pour ce qui est de mes rêves, au cours des années, ils ont changés. On a tous rêvé d’être sur la scène mondiale. Mais comme je dis ça a changé. Le rêve est un fantasme auquel il y a jamais de but précis ou de fin, donc cela mentionné je dirais que j’aimerais bien continuer à me faire voir partout, à voyager et à lutter à quelques endroits différents, et naturellement de continuer d’affronter des grands noms. Mais je n’en dirai pas plus, les rêves étant de nature mystérieuse.
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